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Une histoire, une anecdote, une vie peu commune d'un cheval, d’un cavalier, d’un meneur...
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Une histoire, une anecdote, une vie peu commune d'un cheval, d’un cavalier, d’un meneur...
De l’Histoire du Mérens, il est celui que les temps n’oublieront pas, il est celui que les hommes se transmettent et se transmettront pour ne pas oublier, les Pyrénées parlent toujours de lui, la montagne m’a dit…
L’émouvante vie de l'étalon Bonbon.
La biographie dramatique de l'étalon Bonbon le fait devenir une figure de symbole. Son portrait orne jusqu'à aujourd'hui l'emblème du Stud-book néerlandais du Mérens.
L'Hospitalet est un petit village des Pyrénées, là où les frontières de France, d'Espagne et d’Andorre se rencontrent. Cela se trouve à 1500 m d’altitude. Jérôme LAURENS était le dernier éleveur pyrénéen de chevaux parqués en montagne, le Mérens.
Jérôme avait 66 ans et il avait vu s’éloigner les jeunes gens de son village, ce qui se passait dans beaucoup de villages de montagne, les jeunes gens regrettaient le confort de la vie moderne et déménageaient dans les villes. Enfin c'était ainsi, le médecin n'avait plus aucun patient, le commerçant aucun client, le curé aucun croyant et les instituteurs de village aucun élève.
Eux aussi quittèrent le village, et la vie de ceux qui restaient à l'Hospitalet devenait encore plus difficile. En 1970, ainsi presque plus aucun jeune paysan de montagne de moins de 35 ans n'était dans la région autour d'Ax-les-Thermes et Les Cabannes.
En 1967, Jérôme Laurens avait encore une merveilleuse jument du nom singulier de Table. Table accoucha d’un magnifique poulain. Jérôme, malgré sa dure vie de paysan montagnard, un peu sentimentalement, appela son beau poulain Bonbon.
Bonbon était un représentant typique de sa race : rustique, noir, avec la morphologie compacte, un long fort dos, les jambes fortes, une petite tête arabe noble et un ventre rond qui semble aussi être destiné à transformer le dernier petit fourrage en éléments nutritifs.
Quant au printemps les doux vents du sud faisaient fondre la neige, les Mérens devenaient inquiets. En mai, Table et Bonbon commencèrent leur montée vers le massif situé plus haut. La mère et le fils utilisèrent un tunnel de chemin de fer qui était fait pour transporter le minerai de fer des Pyrénées. Heureusement, ils ne rencontrèrent aucun train.
Durant leur autre montée, ils rencontrèrent cinq congénères. Ensemble ils formèrent un troupeau qui passerait en commun l'été dans la haute montagne sauvage d'Andorre. Jérôme LAURENS avait découvert, avec sa motocyclette, un lieu duquel il pouvait voir à la jumelle paître ses chevaux. De temps en temps, il contrôlait son troupeau.
Mais en juillet, tous les chevaux français devaient quitter Andorre. Jérôme descendit ses chevaux. L’endroit situé plus bas dans la région dans laquelle ils passeraient maintenant le long été chaud, il faisait chaud comme dans une couveuse. Fuyant le soleil et les taons, les chevaux cherchaient une petite place ombragée.
Quand ils trouvèrent, enfin, un refuge de montagne, ils entrèrent à l'intérieur, la porte se ferma. Seulement, Bonbon était encore dehors, séparé de sa mère qui était prise avec cinq autres juments dans le piège. Quelques semaines plus tard quelqu'un vint à proximité, Bonbon le dirigea vers le refuge. Mais il était trop tard. Tous les six chevaux étaient morts.
Après la mort de sa mère Bonbon fut descendu au village par Jérôme et fut nourri au lait de chèvre et au biberon (d'ailleurs sur le livre du Mérens, il est en photo avec sa biquette nourricière). Bonbon n'était pas sevré au décès de sa mère.
Il fut décidé de fermer par un mur le refuge de montagne, ainsi pour faire de cette place une tombe digne pour les six chevaux qui ont péri. Le destin avait mis ainsi en échec le dernier éleveur d'Hospitalet. Jérôme LAURENS décida d’abandonner. Il vendit Bonbon au prochain commerçant de chevaux et ne voulu ainsi plus rien savoir sur l’avenir de Bonbon, car dans son intérieur il craignait profondément que Bonbon finisse dans un abattoir.
Mais Bonbon n’a pas été le dernier cheval de Monsieur LAURENS car il eut encore quelques Mérens jusqu'à son décès. Et là, son épouse a revendu les chevaux un peu partout en France et en Europe.
Dix ans plus tard le Stud-book a reconstruit l'histoire de Bonbon. Il a eu cinq propriétaires différents dans toute la France, avant qu'il ne retourne en 1974 dans les Pyrénées. Entre-temps, des hommes s'étaient rassemblés et voulaient préserver cette race originale de la disparition.
Et en 1976, les éleveurs sont d'accord sur le fait qu'il n'y a qu'un étalon qui peut se charger de la conduite d'un troupeau dans le secteur reproducteur de l’Ariège : Bonbon. Le fils perdu doit justement rentrer à temps des environs de la Seine pour contribuer à la conservation de la race.
Pour beaucoup son retour signifie dans la zone montagneuse dépeuplée une étincelle d’espoir. Mais quelques années plus tard l'histoire prendra une fin tragique.
Bonbon mourut en 1987, et même là son destin restera exceptionnel, puisqu'il sera foudroyé sur une estive du coté de Massat avec son troupeau de 15 juments dont une partie tomba dans un gouffre…
Voici l’une des rares photographies de Bonbon.
De l’émouvante vie de l'étalon Bonbon, de l’histoire vraie de ce cheval de Mérens, l’Histoire l’a élevé à la légende.
Tu sais Bonbon ? Nous ne t’oublierons pas.
Juin 2012, des Mérens près du lieu où sont tragiquement disparus leurs aïeux.
Bonbon est la base de beaucoup d'élevages et fort heureusement certains éleveurs ont su garder cette lignée pour pouvoir conserver son modèle. Il est à l'origine d'énormément de ces chères têtes noires, il est le dénominateur commun de bon nombre de mérens. Il faut que tous les propriétaires, cavaliers, meneurs de Mérens connaissent cette émouvante histoire. Dans la culture du Mérens il est inconcevable de ne pas connaitre Bonbon ! Dès que je peux, je la raconte même à des personnes du milieu équestre qui ne connaisse pas le Mérens hormis de nom. A chaque fois, cette histoire touche les gens. Comment cela serait possible autrement ? A moins de ne pas avoir de sensibilité…
L’émouvante vie de l'étalon Bonbon.
La biographie dramatique de l'étalon Bonbon le fait devenir une figure de symbole. Son portrait orne jusqu'à aujourd'hui l'emblème du Stud-book néerlandais du Mérens.
L'Hospitalet est un petit village des Pyrénées, là où les frontières de France, d'Espagne et d’Andorre se rencontrent. Cela se trouve à 1500 m d’altitude. Jérôme LAURENS était le dernier éleveur pyrénéen de chevaux parqués en montagne, le Mérens.
Jérôme avait 66 ans et il avait vu s’éloigner les jeunes gens de son village, ce qui se passait dans beaucoup de villages de montagne, les jeunes gens regrettaient le confort de la vie moderne et déménageaient dans les villes. Enfin c'était ainsi, le médecin n'avait plus aucun patient, le commerçant aucun client, le curé aucun croyant et les instituteurs de village aucun élève.
Eux aussi quittèrent le village, et la vie de ceux qui restaient à l'Hospitalet devenait encore plus difficile. En 1970, ainsi presque plus aucun jeune paysan de montagne de moins de 35 ans n'était dans la région autour d'Ax-les-Thermes et Les Cabannes.
En 1967, Jérôme Laurens avait encore une merveilleuse jument du nom singulier de Table. Table accoucha d’un magnifique poulain. Jérôme, malgré sa dure vie de paysan montagnard, un peu sentimentalement, appela son beau poulain Bonbon.
Bonbon était un représentant typique de sa race : rustique, noir, avec la morphologie compacte, un long fort dos, les jambes fortes, une petite tête arabe noble et un ventre rond qui semble aussi être destiné à transformer le dernier petit fourrage en éléments nutritifs.
Quant au printemps les doux vents du sud faisaient fondre la neige, les Mérens devenaient inquiets. En mai, Table et Bonbon commencèrent leur montée vers le massif situé plus haut. La mère et le fils utilisèrent un tunnel de chemin de fer qui était fait pour transporter le minerai de fer des Pyrénées. Heureusement, ils ne rencontrèrent aucun train.
Durant leur autre montée, ils rencontrèrent cinq congénères. Ensemble ils formèrent un troupeau qui passerait en commun l'été dans la haute montagne sauvage d'Andorre. Jérôme LAURENS avait découvert, avec sa motocyclette, un lieu duquel il pouvait voir à la jumelle paître ses chevaux. De temps en temps, il contrôlait son troupeau.
Mais en juillet, tous les chevaux français devaient quitter Andorre. Jérôme descendit ses chevaux. L’endroit situé plus bas dans la région dans laquelle ils passeraient maintenant le long été chaud, il faisait chaud comme dans une couveuse. Fuyant le soleil et les taons, les chevaux cherchaient une petite place ombragée.
Quand ils trouvèrent, enfin, un refuge de montagne, ils entrèrent à l'intérieur, la porte se ferma. Seulement, Bonbon était encore dehors, séparé de sa mère qui était prise avec cinq autres juments dans le piège. Quelques semaines plus tard quelqu'un vint à proximité, Bonbon le dirigea vers le refuge. Mais il était trop tard. Tous les six chevaux étaient morts.
Après la mort de sa mère Bonbon fut descendu au village par Jérôme et fut nourri au lait de chèvre et au biberon (d'ailleurs sur le livre du Mérens, il est en photo avec sa biquette nourricière). Bonbon n'était pas sevré au décès de sa mère.
Il fut décidé de fermer par un mur le refuge de montagne, ainsi pour faire de cette place une tombe digne pour les six chevaux qui ont péri. Le destin avait mis ainsi en échec le dernier éleveur d'Hospitalet. Jérôme LAURENS décida d’abandonner. Il vendit Bonbon au prochain commerçant de chevaux et ne voulu ainsi plus rien savoir sur l’avenir de Bonbon, car dans son intérieur il craignait profondément que Bonbon finisse dans un abattoir.
Mais Bonbon n’a pas été le dernier cheval de Monsieur LAURENS car il eut encore quelques Mérens jusqu'à son décès. Et là, son épouse a revendu les chevaux un peu partout en France et en Europe.
Dix ans plus tard le Stud-book a reconstruit l'histoire de Bonbon. Il a eu cinq propriétaires différents dans toute la France, avant qu'il ne retourne en 1974 dans les Pyrénées. Entre-temps, des hommes s'étaient rassemblés et voulaient préserver cette race originale de la disparition.
Et en 1976, les éleveurs sont d'accord sur le fait qu'il n'y a qu'un étalon qui peut se charger de la conduite d'un troupeau dans le secteur reproducteur de l’Ariège : Bonbon. Le fils perdu doit justement rentrer à temps des environs de la Seine pour contribuer à la conservation de la race.
Pour beaucoup son retour signifie dans la zone montagneuse dépeuplée une étincelle d’espoir. Mais quelques années plus tard l'histoire prendra une fin tragique.
Bonbon mourut en 1987, et même là son destin restera exceptionnel, puisqu'il sera foudroyé sur une estive du coté de Massat avec son troupeau de 15 juments dont une partie tomba dans un gouffre…
Voici l’une des rares photographies de Bonbon.
De l’émouvante vie de l'étalon Bonbon, de l’histoire vraie de ce cheval de Mérens, l’Histoire l’a élevé à la légende.
Tu sais Bonbon ? Nous ne t’oublierons pas.
Juin 2012, des Mérens près du lieu où sont tragiquement disparus leurs aïeux.
Bonbon est la base de beaucoup d'élevages et fort heureusement certains éleveurs ont su garder cette lignée pour pouvoir conserver son modèle. Il est à l'origine d'énormément de ces chères têtes noires, il est le dénominateur commun de bon nombre de mérens. Il faut que tous les propriétaires, cavaliers, meneurs de Mérens connaissent cette émouvante histoire. Dans la culture du Mérens il est inconcevable de ne pas connaitre Bonbon ! Dès que je peux, je la raconte même à des personnes du milieu équestre qui ne connaisse pas le Mérens hormis de nom. A chaque fois, cette histoire touche les gens. Comment cela serait possible autrement ? A moins de ne pas avoir de sensibilité…
D i d i e r- Messages : 637
Date d'inscription : 07/11/2013
Localisation : Champagne
Re: Une histoire, une anecdote, une vie peu commune d'un cheval, d’un cavalier, d’un meneur...
Une anecdote sur le cheval de Julie une amie.
J'ai côtoyé longtemps à l'écurie ce cheval de TREC et d'endurance. Il s'appelle Jebel, il est de race Barbe (l'autre cheval du désert) et issu de l'élevage d'Yvon BABIN. Depuis quelques mois il est reparti avec sa cavalière dans le Cantal.
C'était lors d'un TREC sous la pluie... Et dire que le parapluie inquiète souvent les chevaux...
Vous pouvez remarquer l'important stress dans ses yeux !
Je n'ai pas résisté à vous montrer cette photo de Jebel !
PS: une autre anecdote avec lui, c'était sur une endurance en période de chasse. A l'un des points d'assistance, un chien de chasse vient nous rejoindre et aboie sur Jebel mais avec l'attitude d'envie de jouer. Le toutou qui gambade, sautille auprès de Jebel en lui disant: "tu viens jouer avec moi". Jebel le regarde pas du tout inquiet ni effrayé par cette rencontre canine un peu bruyante. Puis Julie demande le départ à son cheval pour le dernier tronçon de la 1ère boucle. Au pas, ils commencent à s'éloigner. Lorsque le propriétaire du chien s'approche en hurlant après son chien qui n'obéit pas et continue de sautiller au côté de Jebel. Là, le type tire 2 coups de fusil à à peine 50 m de Jebel pour rappeler son chien ! Jebel n'a pas bronché, il a trésailli un peu puis a poursuivi dans son allure ! Julie était furax devant la connerie du chasseur, car elle, au 1er coup de fusil, elle a sursauté et a eu la très forte inquiétude que Jebel pète les plombs: ben non ! Zen le Jebel !
J'ai côtoyé longtemps à l'écurie ce cheval de TREC et d'endurance. Il s'appelle Jebel, il est de race Barbe (l'autre cheval du désert) et issu de l'élevage d'Yvon BABIN. Depuis quelques mois il est reparti avec sa cavalière dans le Cantal.
C'était lors d'un TREC sous la pluie... Et dire que le parapluie inquiète souvent les chevaux...
Vous pouvez remarquer l'important stress dans ses yeux !
Je n'ai pas résisté à vous montrer cette photo de Jebel !
PS: une autre anecdote avec lui, c'était sur une endurance en période de chasse. A l'un des points d'assistance, un chien de chasse vient nous rejoindre et aboie sur Jebel mais avec l'attitude d'envie de jouer. Le toutou qui gambade, sautille auprès de Jebel en lui disant: "tu viens jouer avec moi". Jebel le regarde pas du tout inquiet ni effrayé par cette rencontre canine un peu bruyante. Puis Julie demande le départ à son cheval pour le dernier tronçon de la 1ère boucle. Au pas, ils commencent à s'éloigner. Lorsque le propriétaire du chien s'approche en hurlant après son chien qui n'obéit pas et continue de sautiller au côté de Jebel. Là, le type tire 2 coups de fusil à à peine 50 m de Jebel pour rappeler son chien ! Jebel n'a pas bronché, il a trésailli un peu puis a poursuivi dans son allure ! Julie était furax devant la connerie du chasseur, car elle, au 1er coup de fusil, elle a sursauté et a eu la très forte inquiétude que Jebel pète les plombs: ben non ! Zen le Jebel !
D i d i e r- Messages : 637
Date d'inscription : 07/11/2013
Localisation : Champagne
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